Promis, je te répondrai un jour, Ellie !

Emma était tranquillement en train de manger à la tables des Poufsouffle. Elle était de bonne humeur, et surtout en pleine forme pour commencer une nouvelle journée !

Tout d'un coup, Peeves vint mettre le chaos à cette salle un peu trop calme. Une bataille générale de nourriture se déclancha ! Ni une ni deux, Emma attrapa une énorme boulette de nourriture et se lança dans la bataille.
Elle vit que les lions étaient particulièrement remontés contre les blaireaux, et en profita donc. Elle lança de la nourriture de touts ses forces sur la tête de Lys Normand ! Elle le méritait largement ! Miraculeusement, la nourriture arriva bien sûr la tête de Lys, ce qui fit beaucoup rire Emma.
Ça faisait du bien, de commencer une journée de cette façon !

La bataille commençait à devenir importante, et c'était assez compliqué de voir qui avait lancé quoi. Le chaos était total. Des tartes filaient de ce coté, des croissants de l’autre ! On ne savait pas où donner la tête. Mais s'il y a une chose qu'Emma avait bien remarqué, c'était qui lui avait lancé cette carafe de jus de citrouille. Ça, c'était un coup de la Normand ! Emma était énervé, mais en même temps, toute attaque méritait une revanche !
Elle marmonna un "déso" à ses voisins qui avaient pris pour elle, et chercha Lys du regard.
Espèce de fleur toute fanée ! jura Emma. C'était vraiment lâche de sa part de partir comme ça.
Avec une moue boudeuse, Emma décida de rester, curieuse de savoir comment cette bataille allait se terminer.

Ellie avait vu toute la scène sans réagir, c'était une Poufsouffle qui avait commencé à déclencher cette bataille de nourriture, puis Iseult s'en ai mêlé, Ambrine à son tour et Emma qu'elle ne voyait pas comme ça du tout. En tout cas cette dernière s'était acharnée une Gryffondor qui n'était autre que Lys Normand, d'ailleurs celle ci s'échappa, et pourquoi ? Une lionne n'était pas censé être courageuse et donc, par conséquent affronter les obstacles ?

Alors la blairelle cria :

Ba alors Lys! C'est quoi les valeurs de Gryffondor déjà ? Courageux ? Laisse moi rire ! elle rigole et termina d'une gorgée son jus de citrouille, pris une poignée de nourriture et de prêta au jeu.

Bien sûr que son frère sera très bien chez les moldus, pensa Emma. Il lui faudra juste un peu de temps pour se faire à cette idée.

Emma était, de son côté, très contente d'être une sorcière, et d'avoir découvert la magnifique école qu'est Poudlard. Là bas, elle se sentait un petit peu plus elle, et même si sa famille lui manquait parfois, elle en avait trouvé une deuxième ici.


Pour Emma, une maison calme, ça n'existait pas vraiment. Il y avait toujours les cris des jumeaux, les jeux des jumeaux, les bêtises des jumeaux...
Même si elle avait longtemps été jalouse de toute l'attention qui leur était accordé, et qu'elle avait souvent préféré partir au bord de la mer pour avoir la paix, elle se rendait maintenant compte qu'elle aimait cette ambiance que ses frères mettaient. Revenant à la conversation, elle demanda :

La réponse de la première année face à la réponse que Ellie lui avait donné l'a surpris, dans un sens elle n'avait pas tort, c'est vrai que vivre à trois est censé être calme.

Sauf chez elle! Entre son père qui criait tout le temps, sa mère aussi d'ailleurs car elle avait peur pour sa fille quand son père levait la main sur elle, pour elle même qui se mettait aussi à crier car son père la battait et ça ne faisait pas du bien, sachant que des fois il se transformait en panthère et il attaquait, puis les cris de la lycanthrope lors de la pleine lune. Bien sûr elle n'était pas chez elle à ce moment là, mais les cris devenaient ls'entendaient plus que bien, bref, va c'était voir hurlait tout le temps.
Alors oui c'était triste mais pas calme du tout.

Ne sachant pas que répondre à ça, le blairelle haussa les épaules.

Puis Emma enchaîna sur une autre question, et Ellie en était bien contente.

À Londres, pas très original je sais, mais bon, on y est pas si mal.

Et toi ?

Quand Emma vit la tête que fit Ellie lorsqu'elle parla du calme que pouvait donner le fait d'être fille unique, elle se dit que ce n'étais pas un sujet à aborder. Apparemment, le calme n'était pas non plus monnaie courante chez Ellie. La deuxième année fini par hausser les épaules, puis répondit à sa question. Elle vivait à Londres, mais n'en n'avait pas l'air si heureuse.


Effectivement, quand tu n'avais autour de toi aucun d'autres enfants, à part ta famille, tu envie ceux qui vivent dans des grandes villes, où se faire des amis était plus simple. Mais Emma ne déménagerai pour rien au monde de son petit coin de paradis, et puis, vivre dans une grande ville n'empêchait tout de même pas la solitude. Cela pouvait parfois être dur de trouver sa place dans un endroit comme Londres.

Puis, revenant au sujet d'origine, car Emma était très curieuse par rapport aux créatures, elle lui demanda :

Emma avait l'air d'apprécier Londres, c'est vrai que c'était une super ville mais quand on y est né, on a déjà tout vu et ça en devient lassant, surtout que Ellie n'avait jamais aimé la ville mais préférait largement la forêt dans laquelle elle allait se cacher lors des pleines lunes.

Puis en parlant de présence humaine, on pouvait bien s'en passer, c'est pas ce qui lui manquerait, sauf peut être celle de ses amies, mais ça c'était différent.

Oh tu sais, des fois mieux vaut éviter ce genre de présences, tes plantes et très goélands sont de bien meilleurs compagnie je t'assure.

La première année était curieuse, elle posait plein de questions à la deuxième année, ça ne le dérangeait pas, elle comprenait tout à fait, René faisait la même chose mais en général avec plus âgée qu'elle ou de son âge.

À l'évocation des animaux, Ellie avait bien envie de lui dire que l'animal c'était elle, mais préférant éviter le sujet, surtout avec une première année, elle dit juste le vérité.

Non, et je parie que tu vas me demander pourquoi, puisque je suis passionnée par ces petites bêtes. Eh bien, mon père n'aime pas grand chose alors on en a pas. Et heureusement pour le créature sinon il l'aurait déjà tuer...

La blairelle avait trop parler et préféra s'arrêter là, elle ne voulait pas dévoiler tous ses problèmes à la blairelle, et préféra donc lui retourner le question.

Et toi à part tes goélands et tes plantes, il y a t-il une autre créatures ? lui demanda t-elle avec un sourire.

Emma se dit qu'Ellie paraissait bien décidé à quitter la ville, pour partir à la campagne entouré de plantes et de goélands. Ou en tous cas, elle avait l'air d'être assez solitaire (ça lui faisait un point commun avec Emma), préférant les animaux, les plantes et la tranquillité à la présence d'humain.

Ellie n'avait jamais eu d'animaux auparavant, mais elle paraissait déçu de cela. Encore une fois, Ellie parut bizarre lorsqu'on parla de la famille. Elle avait l'air d'avoir vécu, ou de vivre, une situation familiale compliqué. Elle dit même que son père serait capable de tuer un animal s'il en avait un. C'est vraiment cruel. Ça ne devait pas être facile de vivre avec un père de ce type.

Comme le sujet était déjà venu souvent sur la table, et qu'Emma se posait beaucoup de questions à propos du père de sa voisine, elle hésitait à lui poser une question à propos. D'un côté, elle aurait aimé en savoir un peu plus, et comme Ellie l'avait évoqué, peut être pouvait elle se permettre. Mais d'un autre, elle avait déjà posé plein de questions assez personnelles sur Ellie, et trouvait qu'elle n'avait pas à vouloir plus connaître sa vie. Elle finit par se dire que ce n'étais vraiment pas une bonne idée de poser une question de ce genre à quelqu'un qu'elle venait de rencontrer. À vrai dire, ça ne la concernait pas.

La jeune blairette était perdue dans ses pensées, et se rendit compte qu'elle n'avait pas répondue à son interlocutrice.


Lorsqu'elle se mit à parler de cela, Emma repensa aux moments qu'elle avait passé avec sa mère , à s'occuper des chats ou d'autres animaux. Mais elle se reprit, et se dit qu'elle ne devait pas laisser le cafard venir.

Ellie sentait bien que sa réflexion avait un peu refroidi la première année, elle ferait un peu plus attention la prochaine fois, mais le blairelle ne pouvait vraiment pas s'empêcher de dénigrer son père quand elle en avait l'occasion.

Mais Emma répondit tout de même à sa question, la blairelle aimait donc vraiment les créatures, mais Ellie avait l'impression qu'elle était triste de ne pas revoir certains chats.

Oh tu sais c'est normal chez les chats de faire ça. Ils sont plutôt solitaire, alors il ne s'attache pas trop. Enfin, il y en a qui s'attache aux gens, mais la plupart non, et donc s'ils veulent aller vivre autre part, ils y vont.

Mais si ça se trouve, un jour, tu rencontreras un chat, absolument pas solitaire, il restera donc probablement avec toi, et se sera ton chat à toi ? Qui sait ? Ça peut arriver.

Après je ne te dis pas de ne pas t'attacher aux animaux que tu rencontres, je suis très mal placé pour ça, je te dis juste qu'il faut t'y attendre, surtout chez un chat, et sans au revoir malheureusement. lui dit la deuxième année en lui souriant.

Et oui, un animal est le meilleur des réconforts, c'est vrai!

Ellie était contente de partager sa passion encore une fois avec quelqu'un d'autre, c'était toujours agréable, de cette manière, elle oubliait ses problèmes et toutes pensées négatives, puis ça la faisait rêver aussi un peu à son avenir.

La première chose qui fit réagir Ellie, ce fut la sorte de regret qu'avait Emma quand elle parlait des chats. Mais la jeune fille les comprenait, ils voulaient seulement de la liberté, et ils avaient largement le droit. Il ne devait en aucun cas rester avec Emma, et c'était mieux pour eux de voir autre chose. Au moins, chacun d'eux lui avait apporté une peu de bonheur.

Ellie lui dit que peut être qu'un jour, un chat restera. Cela fit légèrement rire Emma :


Emma ne trouvait pas ça si grave que les chats ne restent pas. Ils n'étaient à personne, seulement en balade. Mais c'est aussi justement pour cela que ça lui pourrait beaucoup lui plaire, d'adopter un animal. Elle pourrait l'élever, le nourrir, le soigner, l'éduquer dès sa naissance. Elle pourrait créer un vrai lien durable.

Alors comme ça Emma aimerait adopter un rat, c'est sûr qu'il pouvait s'avérer difficile d'avoir un chat et un rat, puisque le chat est chasseur d'instinct, alors le pauvre rat.

Oui c'est vrai qu'un chat et un rat, ça peut être difficile à gérer.
Et si tu veux un rat, je suis sûre que si tu te rends à la valise, tu pourras en trouver. Tu savais qu'il y avait un refuge là-bas ? Rien ne t'oblige à aller y faire un tour mais les créatures là-bas on besoin d'une famille, c'est tout ce qu'ils veulent.
Une de mes chouettes vient de là-bas, et il est adorable, tout ce qu'il veut c'est avoir de l'amour et ne pas se faire abandonner une autre fois.

Ellie espérait vraiment que la première année allait d'abord s'intéresser à ce refuge, c'était important, et elle était sûre qu'elle y trouverait son bonheur, tout en faisant le bonheur d'une créature. Se serait vraiment chouette!

Et puis une créature était toujours reconnaissante envers la personne qui est capable de lui donner de l'amour, et c'est le moyen idéal pour créer un lien qui durera à jamais.

Lorsqu'Emma parla d'adoption à Ellie, la 2eme année lui parla du refuge de la valise. Là bas, elle pourrait y trouver des animaux abandonnés qui cherchaient une deuxième famille. C'était une bonne idée, effectivement. Donner une famille à un animal abandonné, c'était une bonne chose. Comme lui avait conseillé Ellie, Emma se dit qu'elle y ferait sûrement un tour. Qui sait, peut être trouvera elle son bonheur là bas ?


A vrai dire, Emma n'avait pas encore beaucoup de renseignements sur la valise. Elle avait très hâte d'y faire un tour, et d'être face à toutes ces têtes trop mignonnes. Et puis comme Ellie l'avait si bien dit, leur donner plein d'amour.

Ellie était contente que sa petite pub pour le refuge de la valise est fonctionné, ça fera déjà un malheureux de moins, et on dirait bien que Emma était motivée pour accueillir une créature.

C'est vrai que c'est triste, c'est pour ça qu'il faut y réfléchir à deux fois avant de prendre une telle décision.

La blairelle espérait aussi que ce message d'avertissement serait clair pour la première année, même si elle avait bien l'air décidé, la deuxième année voulait être sûre.

Elle jeta un œil à sa montre, oh, c'était l'heure pour elle d'aller en cours!

Contente de t'avoir rencontrée! Mais il faut que j'y aille, j'ai cours de Soins aux créatures magiques justement! C'est passionnant!

Bonne journée! A bientôt j'espère!

Puis, Ellie se leva et prit congé de la première année.

Ellie trouvait qu'il était très important de bien réfléchir avant d'adopter une créature. Et elle avait totalement raison. Une petite chose si mignonne ne mérite pas d'être abandonnée, tout de même. Emma avait déjà ce projet depuis un moment, et elle était sûre d'elle. Elle était prête à accueillir une créature.

Emma vit Ellie jeter un coup d'œil à sa montre. Effectivement, leur discussion avait duré assez longtemps, et si elles attendaient un petit peu plus, elles finiraient par être en retard en cours. Et c'était précisément ce que voulait éviter Emma. Se faire remarquer dès le début de l'année, ce n'était pas une très bonne idée.

Très contente d'avoir fait ta connaissance également. Bon cours de Soin aux créatures magiques, profite !
Au revoir, et au plaisir de te revoir bientôt !

Emma remonta vers la salle commune. Elle devait finir de se préparer, puis elle pourra se rendre en cours.

Peeves venait de quitter les cuisines et apparut dans le sol de la Grande Salle, tout était calme, paisible. Ennuyant à souhait il était temps que Peeves intervienne ! Les douze sapins qui bordaient la grande salle attendant d'être savamment décorés comme c'était de tradition dans le château étaient encore vide, vert et inutile ... A moins que Peeves ne s'en mêle BRIGADE BELEEEEEEEEEEETTE ! Allez on décore tout du sol au plafond et quoi de mieux que ceci, le papier toilette de Mimi Geignarde, elle geins encore que je lui ai pleuré, Mimi geins geins geins, Peeves rit rit rit c'est le cycle de la viiiiiie Peeves se déchaîna alors, faisait virevolter les rouleaux de papier dans tout les sens, une espèce de tornade de papier qui se déferla dans la Grande Salle n'épargnant rien, pas la moindre table pas le moindre siège, pas le moindre sablier Ils sont nettement mieux comme ça eux.

Je me redresse soudainement. J'ai la trace rouge et tenace de la paume de ma main sur la joue. Je redresse mes lunettes, et regarde autour de moi. La table des Serdaigle est fidèle à elle-même. Enfin, je crois. Je ne suis déjà pas bon juge de caractère chez les moldus, alors chez les sorciers... ils me semblent tous profondément étranges, et étrangers, aussi je dirais qu'ils sont tout aussi bizarres que d'habitude, là, le nez dans leurs céréales, des toasts dans la bouche et des hiboux sur le bras. Certains conversent entre eux, d'autres disparaissent derrière la Gazette du Sorcier, ou d'autres publications dont les photo bougent. Tous ont enfilé une robe noire aux liserés bleu et bronze. Perso, je ne m'y fais pas. J'y peux rien, la robe, ça fait froid. Et j'ai jamais aimé les uniformes. J'ai enfilé des fringues noires et informes, chaudes, et c'est bien tout ce qu'on pouvait me demander. J'ai même mis un badge Serdaigle pour qu'on sache. 'Fin, si ça intéresse quelqu'un. Bref. Rien qui ne justifie que ma petite sieste impromptue soit interrompue. Je lève un nez froncé par la désapprobation vers les portes de la Grande Salle. Ouvertes, comme tous les matins, pour accueillir quiconque souhaiterait prendre un bon petit déjeuner. Britannique, le petit déjeuner. Donc... "bon". M'enfin. C'est pas comme si j'avais faim, déjà, et c'est pas comme si tous ces gentils petits anglais s'étaient tous réveillés aujourd'hui, estomaqués, choqués, scandalisés, outrés, furieux, d'enfin se rendre compte que la cuisine du Royaume Uni est proprement dégueulasse. Non, on ne leur a pas soudainement greffé des papilles ce matin. Pas sans prévenir. Ce serait de la torture. Je décide d'abandonner là ce qui ressemble vaguement à des œufs brouillés et à des haricots - sweet lord, good god, jesus christ what on earth... - pour me diriger vers la petite cohue qui s'était rassemblée devant la table du personnel. Je me tiens à côté des petites créatures, et je les regarde avec intérêt. Petite, oui, en effet, car ses composants devaient lui arriver quelque part autour du nombril. Ils n'étaient ni grands ni nombreux, mais quelque chose dans la petite voix rauque du meneur sonnait impérieux. Comme un enfant qui essaierait de réclamer un dessert supplémentaire, mais ne saurait pas vraiment comment s'y prendre pour inspirer une autorité dont il serait totalement dépourvu. Droits et devoirs de ce petit peuple ? grève ? n'en dites pas plus. Pas content non plus. Dis-je calmement, les mains dans les poches. Non, pas content non plus. Bon, moi c'est plus un état global quoi, général on va dire. Je suis pas content de base disons. Mais s'il faut ne pas être content pour un truc particulier, je suis partant.